Gabriel Bailleul, 13 ans, fait partie des trois finalistes de l’émission Les Petits magiciens, diffusée sur Okoo, puis sur France 4. Une carrière débutée il y a déjà cinq ans.

 

L’essentiel

Les Petits magiciens est un programme télé présenté par Sylvain Mirouf, magicien, et Delphine Wespiser, Miss France 2012. Le Coudekerquois Gabriel Bailleul, 13 ans, y participe. Il s’est qualifié pour la finale après avoir franchi les éliminatoires et la demi-finale.

Diffusée sur Okoo, chaîne du groupe France télévisions, l’émission doit être rediffusée sur France 4, qui va également proposer la finale durant les vacances. Ça ne s’est pas passé comme prévu. Mais vraiment pas du tout.

Alors que tout est ficelé et que les répétitions pour la demi-finale touchent à leur terme, Gabriel reçoit une mauvaise nouvelle : son tour ne pourra pas fonctionner sur le plateau des Petits magiciens.

Avec l’aide de son père, David Bailleul, le garçon avait prévu d’en mettre plein la vue au jury dans son habit de Marty McFly («Retour vers le futur»).

« On avait prévu un écran de télé, dans lequel s’affichait ma petite sœur (Victoire, 6 ans), qui donnait les révélations, raconte Gabriel le plus simplement du monde. Mais ils (Zack et Stan, le duo de magiciens qui coache les candidats, ndlr) nous ont dit que c’était trop gros. »

On est alors jeudi soir, pour une émission… samedi matin. L’écran de télé est remplacé par un cadeau géant, dans lequel les révélations vont être dissimulées.

« Mais la plaque de rue ne rentrait pas », soupire le jeune Coudekerquois.

Le scénario est réécrit une énième fois.

 

 

Bientôt en duo avec sa petite sœur ?

Le jour J, Gabriel McFly débarque sur le plateau en skateboard, blouson orange sur le dos.

« Je reviens des années 1980, je voyage dans le temps », lance-t-il aux trois jurés en débarquant sur le plateau.

Et, à chacun, il leur propose de faire un choix.

Si le drapeau du Japon choisi par l’une et le mot balai entouré dans un livre par l’autre sortent du gigantesque paquet cadeau, reste le nom de Victor Hugo, tiré par le dernier juré parmi un tas de post-it.

« Vous l’avez depuis le début », improvise alors Gabriel, en retournant la plaque posée sur la table du jury dès son arrivée.

 

« Je suis en admiration »

Succès garanti. « Je suis en admiration devant ce tour de mentalisme », lâche Delphine Wespiser. Le jury confirme l’impression laissée en envoyant Gabriel en finale.

Une qualification saluée par Éric Antoine et Alain Mask, deux des pointures du monde de la magie, par un message personnel. Une nouvelle étape dans la carrière du garçon, sur scène depuis ses 8 ans, en avant-première des Maîtres de la magie, lors du grand show à Jean-Vilar. L’idée est de son père, fan inconditionnel de cet univers.

 

Ils créent un spectacle

Mais ces deux-là ne vont pas se contenter d’un spectacle une fois par an.

« Un jour, Emmanuel Valloy (gérant du théâtre Les Insolites, à Saint-Georges-sur-l’Aa, ndlr) nous a contactés pour assurer une première partie, se souvient Gabriel. Je ne savais pas faire, mais, avec mon père, on a créé un spectacle, The Battle. »

Depuis 2018, le duo a été rejoint par Victoire, la petite sœur. Et l’essai a fait florès.

 On en est à 10-15 scènes par an, évalue le jeune magicien. À chaque fois, ce sont de très belles expériences, à tel point que je ne peux pas m’arrêter. »

De là à en faire son métier ?

« Pour l’instant, ça reste un passe-temps. Ça pourrait le devenir si je vois que j’arrive à percer, mais je ne veux pas négliger les autres métiers. »

En tout cas, il s’imagine bien un jour en duo avec sa sœur. Mais papa ne sera pas bien loin.

« C’est mon modèle, glisse Gabriel. C’est lui qui écrit tous mes tours et m’a lancé dans le monde de la magie. C’est sûrement grâce à lui que j’en suis à ce niveau. »

Dernière minute : la finale a été diffusée ce jeudi 24 décembre 2020 sur Okoo.

Elle est à retrouver en cliquant ici. Gabriel ne l’a pas emporté, mais son tour a fait forte impression. Pas de doute, le petit Bailleul s’est fait un prénom.

 

 

 

Publié le: 27 décembre, 2020Catégories : Dans la presseVues: 1538

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